Il y a de nombreuses années, nous avions visité la Bretagne trop vite. Aussi, nous avons décidé de prendre plus de temps pour ce voyage.

Sur le chemin, visite du Parc aux loups de Chabrières, près de Guéret. Des loups européens, canadiens, polaires et de nombreux animaux de la ferme sont facilement observables si on sait se fondre dans le paysage.

Puis continuation sur Nantes. Malheureusement le temps n'est pas très favorable mais nous visitons la ville, le château des Ducs de Bretagne et le village de Trentemoult avec ses jolies terrasses, atteignable avec le navibus. Bien entendu, nous allons voir les Machines de l'Ile situées dans les anciens bâtiments du chantier naval de Nantes. L'éléphant fait une promenade avec ses passagers qu'il arrose régulièrement avec sa trompe. Cette machine de 12 m de haut et de plus de 48 tonnes est assez époustouflante. 

Planète Sauvage est un parc animalier situé à Port-St-Père. Sur 80 hectares, nous allons à la rencontre de ses 1000 animaux en semi liberté, soit à bord de notre véhicule, soit à pied, selon la dangerosité des animaux. Bien sûr, ce serait mieux de les rencontrer dans leur habitat d'origine mais c'est beaucoup plus compliqué.

Nous arrivons pour 3 jours à La Turballe. Nous trouvons un camping avec piscine chauffée et couverte à un tarif intéressant. Avec la carte ASCI, hors saison, les prix sont très corrects, entre 13 et 19 euros pour des prestations de bon niveau. Après une journée de visites et de marche, nous apprécions ce petit plaisir, d'autant que très souvent nous y sommes seuls. Nous visitons la côte et apprécions l'océan que nous venons de rejoindre. Ce n'est pas l'époque des grandes marées mais même avec un coefficient moindre, c'est toujours spectaculaire. Nous voulons visiter le parc naturel de la Grande Brière et nous renseignons sur les différents moyens de visite. Il y a des parcours en barque à fond plat motorisées électrique ou encore poussées par une grande perche. Il y a également des circuits vélos et pédestres. Nous allons à pied à un observatoire puis partons à bord d'une barque avec un guide enthousiaste qui sait bien nous décrire cette région qu'il aime. Ce marais est le 2ème plus vaste de France après la Camargue, 40'000 hectares de tourbières aujourd'hui plus exploitées. A l'époque, les maisons étaient construites en tourbe et les toits recouverts de chaume. Aïe les incendies !  Les chaumières étaient construites avec le faite du toit traditionnel en terre et iris comme sur la maison de gauche sur la photo. Les 2 autres sont en ciment.

A marée basse, les rochers couverts d'huîtres sauvages et de moules apparaissent. Il y a également des salicornes (délicieuses au vinaigre) et d'autres coquillages. De nombreux pêcheurs à pied profitent de l'aubaine. Cette pêche est très réglementée.

Nous quittons La Turballe pour Carnac. Comme la distance n'est pas très importante, nous faisons un crochet par la presqu'île de Quiberon. Beaucoup d'accès aux plages et aux parkings de la côte sauvage sont barrés entre 1.90 m et 2m10, donc trop bas pour nous. Nous trouvons toutefois un endroit où s'arrêter pour marcher et admirer le site. Des falaises de granit rouge, de belles plages de sable blond et le château Turpault. Nous nous installons à nouveau dans un camping avec piscine couverte/chauffée. 

Le lendemain, le temps a changé, il pleut. Tant pis, vestes de pluie et souliers de marche, nous partons visiter le site de Kermario à Carnac. Le petit train à touristes où nous nous réfugions car il se met à pleuvoir vraiment fort, nous emmène à La Trinité-sur-Mer, haut-lieu de la voile. Nous bravons la pluie pour arpenter le port. Nous apercevons quelques géants des mers ; Idec, Sodebo et Spindrift, armé par Dona Bertarelli et Yann Guichard pour battre des records. Les équipages s'affairent sur les trimarans. Un peu plus loin se trouve le port de plaisance qui comporte 1000 emplacements. C'est impressionnant. 

Nous reprenons le petit train pour retourner à Kermario et à Ménec, deux des plus importants sites mégalithiques regroupant près de 3000 menhirs. L'après-midi nous nous rendons à Locmariaquer pour voir le menhir brisé et couché et le petit musée, ainsi que pour voir les possibilités de faire une croisière dans le Golfe du Morbihan et accoster à l'île aux Moines.

Nous embarquons à 10h00 sur l'Angélus IV pour la rivière d'Auray qui se déverse dans le golfe. Le golfe est vaste 20 kms sur 15kms environ avec une sortie sur l'océan entre Port Navalo et Locmariaquer de 900 m. de large. Les courants peuvent y atteindre 9 nds, soit le 2ème plus fort courant d'Europe. Il y a de très nombreuses îles et îlots et comme le dit un dicton de Bretagne "le golfe renferme autant d'îles que l'année contient de jours". Seules deux îles, l'Ile aux Moines où nous ferons escale et l'Ile d'Arz sont peuplées. Les autres sont soit des îles privées, soit des îles appartenant à l'Etat. Le temps, un peu brumeux le matin, s'améliore rapidement.

Départ pour la Pointe du Raz. Nous longeons des plages de rêve où surfeurs et kite-surfeurs s'en donnent à coeur joie. Pour la baignade, malgré le soleil, l'eau est encore un peu froide pour nous. Nous traversons l'estuaire de l'Odet impressionnant par sa largeur et le nombre de bateaux qui y sont ancrés. 

La Pointe du Raz est spectaculaire avec le phare de la Vieille qui monte la garde sur la Chaussée de Sein, théâtre de nombreux naufrages et l'Ile de Sein. Nous avons réservé nos billets à Audierne pour l'île de Sein départ demain matin et retour en fin d'après-midi. Ensuite nous continuons par la Baie des Trépassés et la Pointe du Van avant de visiter la réserve du Cap Sizun où nichent des goélands argentés, des goélands marins, des cormorans et des fulmars. Nous voyons quelques jeunes au nid.

La traversée Audierne-Ile de Sein dure environ 1 heure. L'océan est calme malgré un petit crachin qui nous accompagnera longtemps avant d'être remplacé par une petite pluie. Pourtant la météo était optimiste hier soir ! 0,58 kms2, 216 habitants, point culminant 15 m. Ces 3 chiffres résument toute la difficulté d'habiter cet endroit balayé par les tempêtes.

Les ruelles d'une largeur de 1m. se faufilent entre les maisons dans un dédale de petits chemins. Sa hauteur moyenne de 2m environ fait qu'elle peut être inondée en cas de forte tempête. 

pour continuer : Bretagne-Sud 2