Norvège 2019
Nous avons finalement changé notre programme et quitté la Suède pour la Norvège. Nous passons la frontière en remontant la vallée où se déroule chaque année la Vasaloppet. La nature est de plus en plus sauvage et à part les coupes de bois qui modifient un peu le paysage, il n'y a pas de trace de présence humaine, pas trace non plus de présence animale. Nous espérons pourtant voir des élans, des rennes et peut-être des lièvres arctiques.
Nous bivouaquons près d'un lac à près de 700 m. d'altitude. La température est très agréable et nous restons en t-shirt. Quand nous passons la "frontière" norvégienne, la nature change du tout au tout. Il y a des fermes, des cultures et quelques petits villages. Sur la route de Roros, nous apercevons un lièvre arctique en train de muer (il est poivre et sel) qui court devant notre fourgon puis part dans un champ où broutent 2 élans. Le temps de s'arrêter pour prendre des phtos, ils sont loin. Dommage. Peu après, nous en voyons un, dans un champ d'herbe, qui se laisse photographier. C'est un beau moment d'émotion. C'est un animal timide qu'il est difficile de voir. Nous apercevons également plusieurs grues cendrées.
La petite ville de Roros est inscrite au patrimoine de l'Unesco pour ses maisons en bois. C'est très joli.
Nous continuons sur Trondheim et la mer du Nord. Nous traversons de jolis villages minuscules avec des maisons très éparpillées. Les rivières sont en crues, c'est toujours la fonte des neiges et les sommets environnants sont encore un peu enneigés.
Nous ne nous arrêtons pas à Trondheim, il pleut et comme nous allons repasser par là quand nous rentrerons, ce n'est que partie remise. Nous nous dirigeons vers la route 17, la Kistriksveien, soit la route côtière. Elle longe les rives des fjords avec de très beaux et spectaculaires paysages. Pour l'emprunter, il faut toutefois s'accommoder des ferries et de leurs horaires. Quand les trajets sont courts 10-20 minutes, il y en a souvent mais pour les durées de 1h00 et plus, c'est différent. Il faut aussi tenir compte du jour. Le dimanche, les horaires sont réduits. Heureusement, les jours rallongent beaucoup et nous pouvons faire des étapes plus longues.
Nous visitons un petit musée en plein air avec des constructions typiques. C'est intéressant mais à cette saison, il n'y a pas d'animations.
Il y a peu de circulation sur la route côtière et très peu de touristes. De petits hameaux sont blottis au pied des montagnes. La côte est très découpée et entre les bras de fjords, les lacs et les îles, difficile de s'y retrouver. Heureusement, des applications comme Map.me nous situent sur les cartes.
La vie des habitants de ces villages ne doit pas être simple. Plus nous remontons la côte, moins il y a de possibilités de s'approvisionner. Il faut chaque fois prendre le ferry. Nous avons vu une ambulance arriver sur un départ de ferry et un bateau "ambulance" prendre le relais pour le patient sur sa civière.
Les montagnes, douces et recouvertes de forêts au début de la route, deviennent rocailleuses et nettement plus hautes. Des plaques de neige et même des glaciers recouvrent les sommets.
Nous apercevons 3 rennes au bord de la route. Leurs bois, tout comme ceux des élans, tombent après le rut en automne. Au printemps, les bois repoussent mais ne sont pas encore impressionnants, surtout chez les élans.
Nous avons de la chance, nous avons ainsi vu les animaux emblématiques de la Scandinavie.
Le cercle polaire arctique se situe à la latitude de N 66° 33' 47,445". C'est à partir de là que l'on peut observer le soleil de minuit selon la période où on se trouve. A fin mai, même si on est loin du pôle, nous n'avons plus de nuit. Aujourd'hui, 26 mai, le soleil se couche à 23h58 et se lève à 2h04.
Nous franchissons ce point dans l'après-midi à bord du ferry qui nous mêne à Jetvik. Un globe métallique marque cette ligne sur la rive du fjord. Pour nous, c'est la 7ème fois que nous la franchissons, 6 fois en avion et cette fois en bateau. Au retour, nous la franchirons en fourgon.
Nous continuons notre route, toujours sur cette route 17 qui nous fait découvrir une côte très découpée avec de superbes vues sur les fjords et les montagnes. Nous passons près du glacier du Svartisen dont la langue arrivait jusque dans le Hollanfjord, il y a peu mais qui maintenant s'arrête à un lac. Nous arrivons à Salstraumen où nous pouvons regarder le plus grand maelström du monde. C'est impressionnant de voir se former ces remous circulaires lorsque le fjord se vide dans l'océan ou l'inverse. Cela se produit à chaque marée et dure un bon moment.
C'est avec le ferry de 16h45 que nous arrivons aux Lofoten vers 20h00. Ici, il ne fait plus nuit. Nous pouvons donc vivre de nuit ou de jour sans problème. Heureusement, nous arrivons à assombrir le fourgon pour pouvoir dormir. Nous passons notre première nuit à A, difficile de faire plus court et plus simple. Les norvégiens ont toutefois ajouté de ° au-dessus du A mais je n'ais pas les caractères adéquats. Joli village de maisons de bois sur pilotis pour la plupart rouge de Falun. Nous avons devant nous une nouvelle route panoramique, celle des Lofoten qui porte le no 10. Elle passe par à peu près tous les sites intéressants ou spectaculaires. Nous visitons ainsi Reine, Nusfjord avant de passer dans un tunnel sous la mer et de ressortir sur une autre île. C'est cela les Lofoten, un chapelet d'îles reliées très souvent par des ponts, voire un tunnel sous la mer. Peut-être y en aura-t-il d'autres, nous verrons.
Nous visitons un petit musée viking à Borge. C'est intéressant mais il y a une partie à l'extérieur et avec le vent glacial qui souffle, nous renonçons, d'autant qu'il faut marcher jusqu'au lac à plus d'un km. Nous faisons du tourisme et passons à Eggum, sur la côte Mer du Nord. Là, nous sommes à l'abri du vent et nous faisons une balade au pied des falaises de roches noires. Nous avons l'impression d'être au bout du monde. Au pied des rochers, il y a un petit lac et une maison blottie sur la berge avec une barque. Nous nous baladons parmi les moutons, chaque fois une brebis et 1 ou deux agneaux. Ils ne sont pas du tout craintifs.
De nombreuses plages de sable blanc bordent les fjords. Avec le soleil, ce sont des images des mers du sud à part bien évidemment la température. Nous visitons le village de Henningsvaer, surnommé la Venise des Lofoten. Il y a de nombreuses maisons sur pilotis et surtout des quantités de mouettes tridactyles qui squattent les bords de fenêtre. Quand on passe à proximité, elles nous regardent de haut et il vaut mieux ne pas stationner longtemps sous leurs nids. Les traces blanches sur le sol en témoignent. Visiblement, les propriétaires des maisons ne les chassent pas malgré les dégâts qu'elles causent.
C'est peu après Svolvaer que nous apercevons un navire de la compagnie norvégienne Hurtigruten, soit l'Express côtier de Norvège. Cette ligne qui existe depuis 1890 relie 34 ports de Bergen à Kirkenes. Il y en a un par jour dans les ports étapes. C'est une véritable institution dans ce pays. Les navires sont très beaux et les voir passer sous les hauts ponts en forme de dôme est spectaculaire.
Nous quittons les Lofoten pour les Vesteralen, un autre chapelet d'îles, moins spectaculaires mais plus sauvages et beaucoup moins touristiques. Le temps devient de plus en plus incertain. Depuis notre arrivée en Norvège, nous avions régulièrement de petites averses qui ne duraient pas et le soleil revenait. Pour ce qui est de la température, nous sommes au-delà du cercle polaire arctique qui, son nom l'indique, est polaire et arctique donc plutôt froid. Maintenant, les averses sont plus fréquentes et plus longues et les températures restent basses. 5 à 7° la journée, pareil la nuit (quand je parle de nuit c'est en référence aux horaires mais pas à la luminosité bien sûr). C'est frisquet. Si en plus souffle un petit vent comme c'est souvent le cas, ça devient très frais. Heureusement, nous sommes bien équipés.
Sur Andoya, l'île principale des Vesteralen, nous passons par la route côtière sur la mer du Nord. Elle est un peu plus longue mais moins fréquentée. Excellent choix car nous avons la chance d'apercevoir un superbe élan qui ne semble pas effrayé par notre présence et nous pouvons le photographier pendant un moment, Un peu plus loin, c'est un aigle pêcheur qui paraît nous attendre sur son rocher. Nous savions qu'il y en avait sur cette côte mais en voir d'aussi près et aussi longtemps, c'est un cadeau. Nous verrons encore des cygnes chanteur avec leur bec noir et jaune. Nous n'avons pas entendu leur chant (s'ils en ont un !).
Nous repassons le Cercle Polaire Arctique en redescendant vers le sud de la Norvège. La ligne passe sur un haut plateau à 690 m. d'altitude où la végétation n'a pas encore commencé. Les buissons ont l'air désséchés. Il fair froid et un vent glacial souffle. Nous croisons des motards et dépassons un cycliste avec tout son barda sur le porte-bagage. Quel courage.
Le temps ayant de la peine à se remettre, nous avançons rapidement. Nous arrivons dans la région des fjords. Si les Lofoten sont un endroit à ne pas manquer, les fjords les dépassent encore par leur beauté. La route des Trolls, près de Andalsnes en est un exemple. Cette route sinueuse avec ses virages très serrés grimpe à l'assaut des rochers. Nous passons près d'une chute impressionnante par son débit. Ensuite, nous continuons jusqu'à près de 1000 m. et roulons au pied de hautes montagnes enneigées avec des lacs encore gelés. C'est très beau.
Nous redescendons sur Valldal avant de repartir sur une autre route panoramique, celle du fjord de Geiranger. C'est un des plus beau de Norvège. Malheureusement, nous y allons avec la pluie et du brouillard. Cela n'enlève rien à la majesté du lieu mais au contraire lui donne une atmosphère particulière. Nous redescendons jusqu'au fjord avant de remonter encore à près de 1100 m., dans un brouillard assez épais.
Sur le parcours, il y a de nombreuses chutes d'eau, cascades et rivières qui, à cette saison, sont particulièrement belles.
Nous arrivons dans des régions plus verdoyantes, avec de superbes azalées en fleur et beaucoup de cultures. Il y a de nombreux vergers sur les flancs des fjords, ainsi que des cultures maraîchères.
Pour circuler, nous sommes toujours entre ponts, tunnels et ferries. Ce pays si morcelé, avec des dénivelés importants sur de courtes distances doit investir dans des infrastructures routières très coûteuses. Nous avons parfois la surprise, sur une petite route assez étroite et sinueuse, de nous retrouver dans un tunnel de 10 kms large et bien éclairé et, à la sortie du tunnel, nous retrouvons la petite route où il est difficile de croiser. Nous passons aussi des tunnels hélicoïdaux.
Près d'Odda, nous apercevons les embruns des chutes d'eau bien avant de les voir. La vallée est très escarpée et se trouve au pied des plus hautes montagnes de Norvège avec des glaciers qui ornent leurs sommets. La fonte des neiges et la météo un peu pluvieuse de ces derniers jours font que les chutes sont à un haut niveau.
Après un 19ème ferry de ce voyage, nous arrivons à Stavanger, ville importante du sud-ouest de la Norvège. C'est le centre de l'industrie pétrolière norvégienne.
C'est aussi le point de départ pour les excursions sur le Lysefjord et le fameux rocher du Preikestolen. Le centre ville, situé sur le port, est charmant avec ses maisons en bois blanc très fleuries. De nombreux bateaux de croisière s'arrêtent dans le port.
Nous partons en bateau sur le Lysefjord, superbe fjord surplombé par de hautes falaises de granit très verticales. Nous contournons de petites îles où sont blotties de jolies maisons de bois.
Nous arrivons au pied du Preikestolen, site mondialement connu pour sa falaise vertigineuse et l'accès relativement facile (2h00 de montés assez raide et difficile pour des néophytes). Les petits points de couleur sur les photos sont des silhouettes de courageux qui ont gravi le rocher.
Nous quittons Stavanger pour notre dernière étape en Norvège en longeant la côte sur la route panoramique Jaeren. De nouveau de beaux paysages de rochers de granit arrondis, de petits lacs et de forêts de bouleau.
Notre ferry nous mènera de Kristiansand à Hirtshal au Danemark demain après-midi-
Derniers commentaires
Bonjour, pourquoi utiliser des guides lourds et encombrant, utilisez le réseau mondiale des Greeters. Se sont des bénévoles du coin. Pour en savoir plus: répondez par mail. Amicalement.
Coucou, c’est Didier votre voisin de place de parc. Votre fenêtre coté conducteur est ouverte.
À très bientôt
Amicalement
Quel beau pays, avec toutes ses cascades et ses sentiers de randonnées ! Je n’y suis pas repartie depuis longtemps et cela me plairait beaucoup. Vous en avez fait des kilomètres, hm ?
Bonjour. L’Amérique du sud est vraiment magnifique. J’ai eu la chance de visiter quelques pays dans ma jeunesse. Je m’en souviens encore comme si c’était hier ! Merci pour ces beaux souvenirs.